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Caractéristique à ce type de pêche c’est le fait que les grands navires cherchaient un havre qui pouvait être  une baie o une anse le plus abrité possible et restaient mouillés dans le même havre pendant la campagne. Une fois dans la destination indiquée, les navires ont été déchargés et les hommes allaient couper du bois dans les forêts afin de construire les bâtiments de travail ou réparer les installations de la saison précédente. Les chaloupes sont démontées et assemblées sur place, un navire de taille moyenne, d l’ordre de 200 tonneaux peut charrier une dizaine de chaloupes et un grosse navire jusqu’à 20. 

 

Il y a des informations de navires Français armés pour aller pêcher la morue qui se remontait jusqu’à 1508, sont les pêcheurs de la Baie de Saint-Brieuc, les Basques et les Normands les principaux qui se consacraient à cette pêche sur les côtes de Terre –Neuve et aux rives du Golfe de Saint Laurent. En 1504 existait des pêcheurs português d’Aveiro, Viana et Minho, et  entre 1520 et 1525 il y avait en Terre-Neuve une colonie de pécheurs de Viana qui faisaient principalement la pêche sédentaire. 

   

 Cette technique de pêche avait besoin d’une grande infrastructure à cause de la façon d’habiller la morue et la sécherie à terre. Les installations à terre sont composées par l’échafaud, une grave, le magasin de vivres, la cuisine, les logements et le poste de défense pour défendre l'exploitation. Le personnel des installations à terre pouvait varier, aux XVIIème et XVIIIème siècles on pouvait voir des voiliers avec leurs équipages de 130 et 160 jeunes hommes.

 

La journée de travail commençait très tôt pendant le matin, les pécheurs, quittaient la côte dans les chaloupes montées généralement par 3 hommes. La pêche à la morue se réalisée de deux manières, soit à moyen de lignes et soit à moyen de filets. La pêche à la ligne se faisait par les trois pécheurs sur les chaloupes. Les matelots pêchaient le long des côtes, et retournaient à la fin de la journée. Une fois dans le rivage la morue était déchargée par les travailleurs de terre, ensuite était décollée,  tranchée et salée dans l’échafaud, postérieurement misait à sécher sur la grève. 

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A la fin du XIXème siècle la pêche sédentaire avait pratiquement disparu, l’Angleterre privait à la France de réaliser la pêche sédentaire dans la plupart des sites. Il restait uniquement une partie disponible à Terre-Neuve  accessible aux françaises qui se connaissait comme « French Shore » et le petit archipel  Saint Pierre et Miquelon. 

La pêche à la dérive s’est développée à partir du XVIe siècle. Ce type de pêche n’exigeait pas d’une main d’ouvre spécialisée.  Les techniques de pêche et l’habillage du poisson étaient transmis de façon orale et pratique. Les goélettes, principalement à deux-mâts ont été les navires plus utilisé à ce moment, lesquels arrivaient depuis de quatre semaines de voyage sur le grand banc vers février et mars avec ses cales chargées de sel pour l’habillage de la morue salée à bord. 

 

En 1624  n’existait pas aucun bateau de Aveiro ou Viana à Terre-Neuve. La pêche à la morue réalisée par des navires português ne s’est récupéré pas jusqu’à XIXème siècle.  A partir de ce moment les português ont commencé à importer ce poisson en grandes quantités de différents pays d’Europe. Tandis que l’économie morutière portugaise traversait un moment très dure, les pêcheurs français se consolidaient à cette activité. A la date du déclin de cette type de pêche, la France avait une frotte de pêche à la morue composé par 372 navires à Terre-Neuve et 59 navires à Islande. 

 

Avant la révolution française la pêche à la morue verte se faisait avec une ligne tenue à la main depuis le bord du navire. Pendant la traverse le capitaine donnait l’ordre d'installer une plate-forme le long du bord du bateau, sur lequel se plaçaient unes demi-barils les unes accoté des outres. Quand les navires sont arrivés aux bancs chaque pêcheur à lingotière s’est introduit dans ses demi-barils, ils se sont recouverts d’un solide tablier de cuir et commençaient pêcher.

 

Les matelots identifiaient les zones de pêche par l’utilisation d’une sonde pour mesurer la profondeur et la présence des oiseaux. Sur la zone de pêche les goélettes carguaient ses voiles et se laissaient dériver vent en travers. Sur certains bateaux, un theu, sorte de volet en bois, et sur d’autres, un pavois de toile godronnée, protège les pêcheurs de la pluie et e vent froid. La pêche commençait au début de la journée jusqu’à vingt ou vingt-et-une heures. Les pêcheurs lançaient à la mer ses lignes suffisamment longues pour toucher le fond. Les lignes étaient armées d’un fort hameçon er lestée de un plomb de trois ou quatre livres. Quand le pêcheur sentait que la morue était prise, Il relevait sa ligne, décrochait la morue, qui était passée par des mousses au décolleur et au trancheur installés autour d’une table au milieu du pont. La morue était décollée et tranché puis envoyée dans la cale où le saleur la frottait de sel et l’empilait méthodiquement.

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Les  activités dans un navire qui pêche la morue verte. 

Photo: Site web, Musée Canadien de l’Histoire

Navires qui faisaient la pêche à la dérive sur les bancs.

Photo: Site web, Musée Canadien de l’Histoire

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© 2017 patrimoinemorutier

Les pêcheurs du port Français de Dieppois ont commencé à utiliser une technique plus effective qui a requis peu de main d’ouvre. Cette technique s’appelait « La pêche à la ligne dormante ». Dans cette modalité, le navire n’est pas à la dérive sur les bancs, le navire mouillé dans un endroit spécifique, à la moitié du XIXème siècle presque tous les voiliers avaient deux grandes chaloupes et les deux chaloupes se déplaisaient pour faire la pêche à la ligne dormante. Chaque chaloupe avec par un équipage de cinq à huit hommes, se déplaçaient l’une à bâbord et l’autre à tribord. Chaque chaloupe déposait une ligne de 2 à 3 km de longueur aux alentours du voilier au mouillage. Ces lignes sont armées de centaines d’hameçons, formant un tentis appelé aussi tessure. Celui-ci est généralement tendu au fond en fin de journée et relevé le matin. Cette opération pouvait durer quatre heures, les lignes étaient colloquées au cours de l'après-midi, et relevées au lendemain. Cette innovation réveillée l’attention des pêcheurs de différents ports Français comme Saint-Malo et Granville, mais aussi des fortes critiques parce qu’on supposé un risque plus élevé pour les pêcheurs, et les questionnements sur la qualité de la morue pourrait être affectée en raison du temps d'exposition après la mort. Mais l’incrément des captures dans les campagnes avec cette technique ont assuré son utilisation et son succès.

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Dans la seconde moitié du XIXème siècle, ce type de pêche était modifié par la substitution des deux grandes chaloupes par des petits bateaux plus légères. Entre 1880 et 1885, les armateurs de Normandie ont commencé à utiliser ces bateaux montés par deux hommes. Ces petits bateaux d’origine américaine étaient connus comme « doris » et étaient équipés avec deux avirons et une petite voile. Les doris étaient adoptés par beaucoup de pays et ports qui faisaient la pêche à la morue et ses dimensionnes pouvaient varier un peu, chaque doris pouvait charger jusqu’à 300Kg de morues. Les dimensions de ces bateaux permettait de les empiler les unes sur les outres pour sa transportation.  Le grand avantage des doris c’est qu’ils étaient plus petits que les chaloupes et un voilier de trois-mâts qui étaient les navires plus utilisé à cette époque-là, pouvait charger entre 6 et une vingtaine de doris. Les doris sont lancés à la mer chaque soir vers 16 heures pour aller mouiller leur lignes qui pouvaient porter plus de 1500 hameçons et former une ensemble continu atteignant jusqu’à trois kilomètres de long, autour du navire. 

 

Les Português, qui depuis deux siècles n’ont pas pêché la morue, étaient en train de relancer de façon organisée leur industrie de pêche, ils ont dû recourir à Angleterre pour obtenir des bateaux et de savoir-faire. Ces anglais réalisés la pêche à la ligne à main avec un seul hameçon, technique que les português ont adopté mais par rapport à la ligne dormante cette technique se réalisait par un seul pêcheur monté dans les doris lesquelles étaient légèrement plus petites. A partir 1930  avec le début  des incursions de la frotte de pêche portugaise à Groenland  les Portugais ont commencé à réaliser la pêche à la ligne dormante, technique que les Français utilisaient il y avait presque un siècle. Dans les années quarante et cinquante du XIXème siècle était très commun de trouver des navires à moteur armés pour faire la pêche à la ligne, ces navires déjà sans voiles construit en bois ou en acier étaient propulsés par la force mécanique des moteurs à diesel, et qui portaient beaucoup des doris empilés de la même façon qui faisaient les navires à voile. Les Portugais ont utilisé ces techniques de pêche avec des doris jusqu’à 1974.

 

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Doris et voilier dans les brumes de Terre-Neuve. 

Photo: Association Fécamp Terre-Neuve 

Les pêcheurs montés dans les chaloupes qui faisaient la pêche à la ligne dormante avec très mauvais conditions climatiques.

Photo: www.leplus.nouvelobs.com

Au début du XXème siècle avait lieu les premiers essais de pêche à la morue à chalut. Comme les premiers chalutiers n’avaient pas un bon rendement, il faut attendre quelques années pour obtenir des bons résultats avec cette technique. Entant donné que toutes les transitions technologiques prennent du temps pour la mise en œuvre et acceptation conforme, les nouveaux chalutières et les ancien voiliers ont cohabité ensemble beaucoup des années.

 

En 1906 le port de Fécamp a lancé ces deux premières chalutières mais encore l’efficience de ces navires n’était pas bonne. Trois années plus tard ont été envoyés à Terre-Neuve plus de 20 chalutières, en 1920 une trentaine de navires à vapeur pêchaient dans ces eaux avec une performance cinq fois supérieur aux voiliers. Maintenant avec une technologie plus solidifié les bateaux de grand tonnage pouvaient avoir des équipages de entre 40 et 60 hommes qui encore préparaient la morue de façon classique, mais déjà n’existait pas le danger qui présentait être dans les doris pour capturer la morue.

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Pendant le parcours du XXème siècle l’introduction des autres technologies de support ont contribué au développement du chalutage et au succès des campagnes de pêche.  Les dispositifs de navigation, sondeurs de profondeur entre outres, permettaient de capturer la morue avec plus d’exactitude et faire une navigation moins dangereuse.  Apres le Seconde Guerre le tonnage des bateaux a augmenté considérablement, les moteurs diesel avec une autonomie de deux à trois mois substituent les moteurs à vapeur et pouvaient aller aux bancs jusqu’à 3 fois par année. Et les chalutiers modernes à rampe arrière ont été introduits.

 

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Chalutière Avant Garde. 

Photo: www. modelisme-naval-bois.lebonforum.com

Un chalut et ses components. 

Photo: Robert de Loture. Histoire de la grande pêche de Terre-Neuve. 

Les types de pêche.
La pêche sédentaire ou pêche à la morue séchée
La pêche à la dérive ou pêche à la morue verte
La pêche à la ligne dormante. Une évolution marquante
La pêche à chalut.

La pêche sédentaire. Les installations à terre.

Photo: Carte d'Amerique du Nord par Hermann Moll. 

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La pêche sédentaire à Terre-Neuve. Image des pêcheurs qui faisant la pêche à la ligne proche de la côte montés dans une chaloupe. Au fond les installations à terre.

Photo: https://commons.wikimedia.org

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